Conversation secrète (Francis Ford Coppola, 1974)
Réalisé entre les deux Parrain , The Conversation est une œuvre marquante, révélatrice du climat de défiance des américains envers leurs propres dirigeants. Elle trouve une place de choix à l’intérieur du corpus d’œuvres relevant du thriller politique à tendance paranoïaque, qui feront tout le sel des productions indépendantes américaines de cette époque : la trilogie de Alan J. Pakula ( Klute , 1971, À cause d’un assassinat , 1974, Les Hommes du Président , 1976) en premier lieu, puis Les Trois jours du condor (Sydney Pollack, 1975). Des films magistraux et souvent froids, qui détaillent avec une précision chirurgicale les rouages truqués de structures monumentales et labyrinthiques. À l’intérieur de ces univers en vase clos, l’homme se débat contre lui-même et l’exercice de sa profession, qu’il découvre contraire à son éthique personnelle. Se dessine alors un portrait de l’aliénation, physique et (surtout) mentale, dont les personnages, s’ils y survivent, n’en sorten...