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Le Moulin des supplices (Giorgio Ferroni, 1960)

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Hans Van Arnim (Pierre Brice) se rend dans le village de Veeze pour écrire l'histoire du moulin du professeur Wahl (Herbert A.E. Böhme, le docteur Mabuse de Fritz Lang) ; les riverains l'appellent le "moulin des femmes de pierre" -traduction littérale du titre original italien. Hans va y faire la rencontre d'Elfie (Scilla Gabel), la fille du sculpteur à la beauté envoûtante. Liselotte (Dany Carrel), amie d'enfance de Hans, est amoureuse de lui depuis toujours. L'inquiétant sculpteur, épaulé par le docteur Bohlem (Wolfgang Preiss),  ont tout l'air de cacher quelques chose...

King Kong (John Guillermin, 1976)

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  Le film mythique de Schoedsack et Cooper a droit à son premier remake, 40 ans après sa réalisation. Le cinéma américain est dans une décennie de changements qui verra in fine l’avènement des films de divertissement à gros budget. Les films catastrophe ont le vent en poupe, et le succès sans précédent des Dents de la mer donne des ailes au producteur Dino De Laurentiis : King Kong sera son prochain succès.

Dark Star (John Carpenter, 1974)

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John Carpenter signe son premier film alors qu'il est en dernière année à l'USC, une école de cinéma réputée en Californie qui a vu passer dans ses rangs certains des plus grands réalisateurs américain. Dark Star est alors un film d'une quarantaine de minutes, qui narre principalement l'opposition entre un ouvrier de l'espace (son équipage est chargé de détruire les planètes instables) et la bombe qui leur permet d'effectuer leur travail. On perçoit ici sans mal une parodie de 2001, l'odyssée de l'espace , le parallèle avec les rapports entre Bowman et HAL 9000, l'ordinateur fou du vaisseau Discovery One.

Barbe-Bleue (Edgar G. Ulmer, 1944)

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Réalisé comme la plupart des films du cinéaste pour un petit studio, PRC, Barbe-Bleue est un long-métrage vénéneux, hanté par un Paris plongé dans les ténèbres, qui ressemble surtout au Londres crasseux de Jack L'éventreur et aux cités urbaines dépravées du film noir.

Conversation secrète (Francis Ford Coppola, 1974)

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Réalisé entre les deux Parrain , The Conversation est une œuvre marquante, révélatrice du climat de défiance des américains envers leurs propres dirigeants. Elle trouve une place de choix à l’intérieur du corpus d’œuvres relevant du thriller politique à tendance paranoïaque, qui feront tout le sel des productions indépendantes américaines de cette époque : la trilogie de Alan J. Pakula ( Klute , 1971, À cause d’un assassinat , 1974, Les Hommes du Président , 1976) en premier lieu, puis Les Trois jours du condor (Sydney Pollack, 1975). Des films magistraux et souvent froids, qui détaillent avec une précision chirurgicale les rouages truqués de structures monumentales et labyrinthiques. À l’intérieur de ces univers en vase clos, l’homme se débat contre lui-même et l’exercice de sa profession, qu’il découvre contraire à son éthique personnelle. Se dessine alors un portrait de l’aliénation, physique et  (surtout) mentale, dont les personnages, s’ils y survivent, n’en sortent p

Les Inconnus dans la ville (Richard Fleischer, 1955)

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Les Inconnus dans la ville ( Violent Saturday ) est une grande réussite de Richard Fleischer ; un des fleurons du film de braquage, auquel s'ajoute un mélodrame dans le plus pure tradition hollywoodienne.

L'Énigme du Chicago Express (Richard Fleischer, 1952)

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The Narrow Margin (titre original du film, traduisible par La marge étroite ) démarre sur les chapeaux de roues pour ne plus lâcher le spectateur : dès le plan d’ouverture, le titre nous saute littéralement à la figure, en même temps qu’un train lancé à toute vitesse. On retrouve, comme pour Armored Car Robbery , cette sensation de contre-la-montre qui préside au film en entier. D’ailleurs, quand les deux hommes descendent sur le quai au tout début, on nous dit que le train repart dans une heure, soit, grosso modo, le temps qu’il reste à Narrow Margin pour arriver à son terme. Et si le film se déroulait dans cet intervalle ?