Articles

Affichage des articles du avril, 2022

Le Port de la drogue (Samuel Fuller, 1953)

Image
Péché mortel (John M. Stahl, 1945), Laura (Otto Preminger, 1946), Le Carrefour de la mort (Henry Hathaway, 1947)... La Fox a déjà produit certains des plus beaux titres de ce que la critique française nommera a posteriori Film noir. Pickup on South Street marque un autre sommet du genre, combinant une scénario filant à toute allure filmée par la caméra mobile de Fuller, un New-York vivant et une distribution impeccable. Pickup on South Street (oublions de sitôt son titre français et sa version française hors-sujet, Le Port de la drogue , choisi pour ne pas froisser le parti communiste français de l'époque), c'est d'abord Richard Widmark, remarqué dans quelques grands films de la Fox les années précédentes : Le Carrefour de la mort déjà cité, La Ville abandonnée (William Wellman, 1948) et surtout Les Forbans de la nuit (Jules Dassin, 1950), qui lui offrait un premier rôle dans lequel il faisait des merveilles. Visage osseux, front haut et sourire en coin, il a l'a

Peter Ibbetson (Henry Hathaway, 1935)

Image
  On débute ce film romanesque avec tranquillité, en pensant regarder un de ces films hollywoodiens de l’époque, une sorte de conte, aux accents philosophiques, et un poil ennuyeux, se dit-on, avec ce couple de très jeunes enfants dont l’attachement et l’éloignement forcé est montré simplement, tout en étant déchirant. Le garçon devant partir, la petite fille s’interposant symboliquement entre la figure du père et de Gogo -surnom du personnage qui deviendra Peter Ibbetson-, en lui prenant la main. Ces scènes sont bien jouées par le couple d’enfants, ce qui sauve quand même cette première partie de la sensation que la narration doit vite passer à autre chose. La seconde partie, qui nous fait voir Peter Ibbetson à l’âge adulte, opère déjà une attraction plus forte, le voyant hanté par le souvenir de Mimsey, la petite fille de son enfance. Le film constituant ce que l’on appelle un film d’époque, nécessite des costume qui donne un peu de préciosité à l’ensemble : la mise en

La Forêt pétrifiée (Archie Mayo, 1936)

Image
  Parfois, rien que le titre du film vous donne envie de le visionner. Quelque chose de poétique se cache sous cette forêt pétrifiée. La note d'intention du film est lancée : il s'agira d'un métrage à haute teneur littéraire. 

Mon Homme Godfrey (Gregory La Cava, 1936)

Image
On ne peut qu'être agréablement surpris par ce film typique de la comédie américaine, tant le nom de Gregory La Cava n'a pas traversé les époques. Sous contrat à la RKO, il avait signé notamment The Half-Naked Truth (1932) de bonne mémoire. Ici, le casting, entre un William Powell échappé de la réjouissante série des Thin Man , et l'admirable Carole Lombard, nous indique que nous allons découvrir un beau morceau de cinéma. Cela s'est finalement vérifié avec une évidence imparable.

Ivanhoé (Richard Thorpe, 1952)

Image
Le Moyen Âge se déploie tel un grande tapisserie en Technicolor dans les films de studios hollywoodiens des années 1950. Ivanhoé , d'après le célèbre roman historique de Sir Walter Scott, marque le début d'une série de films à la MGM avec Robert Taylor dans le rôle-titre.