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Affichage des articles du octobre, 2023

Martin (George A. Romero, 1977)

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 Juste avant de donner une suite à sa séminale Nuit des Morts-vivants , Romero va réaliser une histoire de vampires pas comme les autres ; on y voit Martin, 17 ans, sévir dans un train de nuit, et boire le sang d’une jeune femme qu’il a préalablement endormie. Il va être recueilli par son oncle, persuadé d'être un vampire ; la porte de sa chambre est ainsi gardée par un chapelet de gousses d’ail. Le jeune homme paraît introverti et asocial, vivant mal son adolescence. Ses actes de violence, minutieusement préparés, semblent liés au désir qu’il éprouve pour les femmes, et à son incapacité à le gérer. Martin est finalement juste un jeune homme que cette période de la vie bouleverse : si son oncle, embourbé dans ses croyances superstitieuses, pense qu’il est véritablement un vampire, Martin lui semble conscient de sa condition : il est malade.

Le Masque de la mort rouge (Roger Corman, 1964)

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 Le prince Prospero (Vincent Price) tyrannise les villageois de son fief, en Italie. Adepte de la sorcellerie, il a prêté allégeance à Satan, tout comme son épouse Juliana (Hazel Court). Cependant, un homme vêtu de rouge apparaît à une vieille femme : il prophétise la fin de règne de Prospero. Avec lui arrive la mort rouge, qui tue instantanément les contaminés. Prospero continue, pendant ce temps, à organiser des festivités dans son château pour les nobles des alentours. 

Spider Baby (Jack Hill, 1967)

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Que voilà un film atypique ! Pour une somme modique (environ 65 000 dollars), le réalisateur Jack Hill trousse avec Spider Baby une comédie d'horreur en forme de macabre train fantôme,  sur laquelle plane constamment une ombre envahissante : celle de l'étrangeté la plus perturbante.

The Sorcerers (Michael Reeves, 1967)

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On connaît surtout Michael Reeves, réalisateur britannique disparu prématurément d'une overdose à 25 ans, pour son tétanisant Le Grand Inquisiteur , qu'hantait un Vincent Price cruel comme un diable. Son esthétique de la douleur -sang, larmes et cris y composent un tableau intégralement noir de l'être humain- a marqué durablement ceux qui l'ont découvert, à l'époque comme aujourd'hui.

La Malédiction d'Arkham (Roger Corman, 1963)

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 1765. Joseph Curwen (Vincent Price) adepte de la sorcellerie, veut sacrifier une jeune fille à un démon des profondeurs. Des villageois l'en empêchent ; en mourant, Curwen maudit la population d'Arkham, promettant de les persécuter par-delà la mort. Cent ans plus tard, son descendant, Charles Dexter Ward, ressemblant comme deux gouttes d'eau à son aïeul, arrive à Arkham accompagné de son épouse, Ann (Debra Paget), pour prendre possession de son héritage.

Je suis une légende (Ubaldo Ragona & Sidney Salkow, 1964)

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Tourné à l’époque du Masque de la mort rouge , issu du cycle Poe de Roger Corman, The Last Man on Earth ( Je suis une légende ) est la première adaptation cinématographique du livre de Richard Matheson avec le grand Vincent Price dans le rôle principal. 

Piranhas (Joe Dante, 1978)

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Piranhas , le deuxième long-métrage de Dante, est réalisé pour la firme de Roger Corman, New World Pictures, et constitue une relecture sarcastique des Dents de la mer de Spielberg, sorti en 1975. Si Universal tente de faire obstacle au film, alors que doit sortir Les dents de la mer deuxième partie , Spielberg lui-même calme le jeu en n'y voyant qu'une parodie.

Ne vous retournez pas (Nicolas Roeg, 1973)

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Don't Look Now apparaît, hier comme aujourd'hui, comme un joyau du cinéma britannique, tous genres confondus. L'histoire d'un couple, Laura (Julie Christie) et John Baxter (Donald Sutherland), qui vient de perdre sa fille, et qui tente d'y survivre lorsque, quelques mois plus tard, à Venise, un tueur rôde. Des rencontres étranges (deux sœurs âgées dont une aveugle et médium, un évêque distant) peuple ce film qui s'apparente au genre du giallo, inventé par Mario Bava et véritablement popularisé par Dario Argento. Nicholas Roeg était directeur de la photo avant de devenir réalisateur, et ça se sent, cela se voit. L’extrême minutie de la composition des plans est impressionnante. Effets de miroirs, ruelles de Venise qui deviennent un enchevêtrement d’escaliers et de ponts dignes d’Escher, alternances de plans dont chacun œuvre dans la continuité de mouvements du précédent, le réalisateur met tout le monde d’accord sur sa technique. Mais elle ne serait pas grand-ch

L'Enfant du diable / The Changeling (Peter Medak, 1980)

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  Les films de maisons hantées sont nombreux, et certains d'entre eux sont reconnus comme des classiques du septième art : La Maison du diable (Robert Wise, 1960), Les Innocents (Jack Clayton, 1961), Shining (Stanley Kubrick, 1980) ou Poltergeist  (Tobe Hooper, 1982). Il y a en d'autres qui, sans avoir reçu les honneurs de la critique, méritent qu'on s'y attardent. L'Enfant du diable est de ceux-là.

Le Corbeau (Roger Corman, 1963)

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  Après le succès de L'Empire de la terreur , la voie est toute tracée pour un nouvelle adaptation d'Edgar Poe par Corman et American International Pictures. Encouragé par la voie comique du segment central de L'Empire de la terreur , l'équipe va lâcher la bride du sérieux et faire de cette adaptation du Corbeau une véritable farce.  L'un des problèmes récurrents des adaptations de Poe refait surface : adapter Le Corbeau en long-métrage relève d'une gageure tant le poème est court. Rochard matheson, le scénariste, en prend tout de suite la mesure et, partant de la situation initiale telle que présentée dans le poème (un corbeau qui parle rend visite visite à un homme dévasté par la disparition de son épouse, invente tout autre chose. Premier changement : le ton, préférant la comédie au le romantisme gothique. Puis, tout le développement de l'histoire, qui veut que Craven (Vincent Price) et Bedlo (Peter Lorre), deux magiciens, aillent rendre visite à un troi

Carrie au bal du diable (Brian De Palma, 1976)

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  Après les chocs cinématographiques que furent Phantom of the Paradise (1974) et Obsession (1976), De Palma continue sur sa lancée pour livrer une adaptation du premier roman de Stephen King, qui reste encore aujourd'hui comme l'une des plus réussies.

Satan, mon amour (Paul Wendkos, 1971)

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  Film méconnu, The Mephisto Waltz (alias Satan, mon amour chez nous) a été produit dans le sillage du succès de Rosemary's Baby (Roman Polanski, 1968) et convoque le même fonds de commerce : sorcellerie et mysticisme. Ce créneau, très en vogue alors, trouvera une sorte d'achèvement avec L'Exorciste (1973) de William Friedkin, puis le filon continuera, notamment avec La Malédiction ( The Omen , Richard Donner, 1976), également réussi. Les films cités sont finalement assez différents les uns des autres : alors que L'Exorciste est traversé de volontés quasi-documentariste, et d'autre part de poussées grand-guignolesques proprement terrifiantes (les scènes de Megan possédée sont toujours aussi éprouvantes), les autres films sont plus académiques, encadrant leur propos par une forme très classique. Satan, mon amour est réalisé par Paul Wendkos, réalisateur de formation télévisuelle ; cela n'enlève rien à certaines des qualités esthétiques du film, qui s'

L'Île du docteur Moreau (Don Taylor, 1977)

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 Dans son roman, Herbert George Wells nous conte l'aventure d'Edward Prendick, seul rescapé d'un naufrage, recueilli par le docteur Moreau et son assistant, Montgomery, sur une île peuplée d'animaux que le docteur importe. Dans le cadre de cette île sauvage et peu rassurante, Prendick découvre peu à peu la réalité  des expérimentations du maître des lieux : transformer des bêtes en hommes dans les atroces souffrances de la vivisection. L'histoire dans son entier nous est transmise par la vue subjective de Prendick, un homme ordinaire dans une situation extraordinaire. 

Les Oiseaux (Alfred Hitchcock, 1963)

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Les oiseaux reste aujourd'hui l'un des films les plus emblématiques de la carrière prolifique de celui qu'on appelle le "Maître du suspense". Logique, en ce sens qu'il condense à merveille ce qui fait le style Hitchcock. Combinant une love-story bien amenée, des séquences de suspense et de violence, des effets spéciaux étonnants, réunis autour d'une idée à la simplicité terrifiante -du jour au lendemain, des oiseaux attaquent mortellement des êtres humains-, le film fait preuve encore aujourd'hui d'une puissance assez peu commune pour nous convaincre de son postulat invraisemblable. Les paysages de campagne de Bodega Bay, près de San Francisco (où Hitchcock avait tourné quelques années auparavant l'inoubliable Sueurs Froides ( Vertigo , 1958) sont magnifiques. Une atmosphère de prime abord plutôt paisible, qui va rapidement tourner au cauchemar... Du roman de Rebecca DuMaurier, il ne reste pas grand chose, sinon l'idée de base

L'Halluciné (Roger Corman, 1963)

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  Alors qu'il vient de terminer Le Corbeau ( The Raven , 1963), avec Vincent Price et Boris Karloff, Roger Corman dispose du décor du film (un château gothique) pour deux jours supplémentaires. Karloff peut rester deux jours supplémentaires également, tout comme Jack Nicholson. Corman décide de tirer partie de son avance et des économies réalisées pour tourner un nouveau film dans le temps imparti. 

L'Empire de la terreur (Roger Corman, 1962)

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L'Empire de la terreur , quatrième itération des adaptations d'Edgar Allan Poe par Roger Corman, est un film à sketches, compilant trois histoires : Morella dans lequel une jeune fille (Maggie Pierce) rend visite à son père (Vincent Price) après des années d'absence ; elle trouve une maison à l'abandon et son père perdu dans le souvenir de sa femme décédée. Puis c'est au tour du Chat noir (avec Vincent Price et Peter Lorre), un des récit les plus connu de Poe et La Vérité sur le cas de M. Valdemar (avec Vincent Price, Basil Rathbone et Debra Paget).

Un baquet de sang (Roger Corman, 1959)

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Walter Paisley (Dick Miller, habitué des productions Corman vu plus tard dans L'Enterré vivant , La Petite boutique des horreurs ou L'Halluciné ), serveur dans un café, aimerait être un artiste : enivré par les discours fougueux d'un poète lors d'une soirée bien arrosée, entouré des beatniks, il décide de se mettre à la sculpture et achète de la glaise. Le problème ? Il n'a aucun talent. 

L'Enterré vivant (Roger Corman, 1962)

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  Guy Carrell (Ray Milland) a une peur phobique, obsessionnelle : celle d’être enterré vivant. Et, même si une jeune fille (Hazel Court) lui témoigne son envie de se marier et de vivre avec lui, il repousse cette idée comme il pressent sa fin proche, et peut-être afin de ne pas perpétrer une sorte de malédiction familiale diffuse. Après La Chute de la maison Usher et La Chambre des tortures , voici chroniqué aujourd'hui L'Enterré vivant . Il s'agit du troisième film du cycle Edgar Poe réalisé par Roger Corman ; le seul sans Vincent Price. Ray Milland joue de façon plus mesurée, plus effacée que Price. Pourquoi ? Il faut remonter un peu en arrière pour bien saisir les tenants et aboutissants de l'affaire. Le rapports entre Corman et American International Pictures (AIP) s'étaient quelque peu détériorées lors du tournage du précédent film, Corman et AIP ne s'étant pas entendus sur les émoluments de Corman. Le réalisateur partit donc faire affaire avec Path

La Chambre des tortures (Roger Corman, 1961)

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  Le succès couronna La Chute de la maison Usher  (Roger Corman, 1960) ; les producteurs d'American International Pictures ne traînèrent pas pour demander au réalisateur un autre film inspiré d'Edgar Allan Poe, sans pour l'instant conceptualiser une véritable série. C'est The Pit and the Pendulum qui fut choisi : le film constitue une des plus belles pages du cycle en formation. Deux mois après la sortie de La Chute de la maison Usher , La Chambre des tortures fut donc annoncé comme le prochain film de Roger Corman consacré à une adaptation de Poe. Ce n'était pourtant pas le premier choix du réalisateur / producteur, qui souhaitait faire Le Masque de la mort rouge (il finira par le tourner en 1964). Corman juge à l'époque que la sortie du Septième sceau de Bergman compromet l'originalité de son projet en décelant une similitude sur la représentation de la Mort.  Au scénario, le grand Richard Matheson ( La Quatrième dimension , L'Homme qui rétrécit )

Le Démon des armes / Gun Crazy (Joseph H. Lewis, 1950)

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Après le coup éditorial du noël 2012 (l'édition limité à 5 000 exemplaires de La Nuit du chasseur , épuisée très rapidement), Wild Side a de nouveau tenté un pari un peu fou avec l'édition livre + Blu-ray + DVD dédiée à Gun Crazy (film sorti en salles à l'époque sous le titre Le Démon des armes ), aux alentours de noël 2013.