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Nightfall / Poursuites dans la nuit (Jacques Tourneur, 1957)

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  Nightfall , produit à la fin de la longue traîne du film noir (les derniers avatars classiques en seront l'excellent Sueurs Froides ( Vertigo ) d'Hitchcock, et Traquenard ( Party Girl ) de Nicolas Ray en 1958, déjà un brin "mutants"), possède un certain nombre de singularités qui permettent de le démarquer d'un ensemble à la fois vague -le film noir est plus un esprit, une sensibilité- que parfaitement étudié.

Woman on the Run / Dans l'ombre de San Francisco (Norman Foster, 1950)

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Woman on the Run , devenu Dans l'ombre de San Francisco lors de sa sortie en salles françaises, est un petit classique du film noir ; il brille par une facture visuelle de premier ordre, qui rappelle les composition et les raccords vus chez Orson Welles. Le grand chef opérateur Hal Mohr est également de la partie, avec à son actif de grands films de l'âge d'or d'Hollywood, tels Le Chanteur de Jazz (Alan Crosland, 1927), Capitaine Blood (Michael Curtiz, 1935), ou L'Ange des maudits (Fritz Lang, 1953). La maîtrise de l'équipe technique, ainsi que les dialogues percutants vraisemblablement réécrits au jour le jour par Norman Foster et Alan Campbell, animés par un très bon duo d'acteurs (Ann Sheridan, un peu sur le retour en 1950, et Dennis O'Keefe, qu'on avait remarqué dans les deux polars de Anthony Mann, La Brigade du suicide et Marché de brutes ), scelle la grande qualité du film ; qualité passée en grande partie inaperçue pendant l'exploita

L'Emprise du crime (Lewis Milestone, 1946)

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Enfant, Martha (Barbara Stanwick) tue accidentellement sa tante, un maquillage du crime par son propre éducateur lui permettant de passer entre les mailles du filet. Le fils de l’éducateur, Walter (Kirk Douglas), amoureux de Martha, l’épousera alors que l’on retrouve les personnages à l’âge adulte. 

À bout portant (Don Siegel, 1964)

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Remake du film Les Tueurs (1946) de Robert Siodmak, plus qu’une nouvelle adaptation de la nouvelle d’Hemingway dont Siegel ne conserve quasiment rien, À bout portant est un récit nihiliste s’apparentant au film noir. La meilleure idée du film est de donner le premier rôle aux deux tueurs, qui mènent eux-mêmes l’enquête sur l’homme qu’ils ont assassiné par contrat. Plus particulièrement, le personnage de Charlie (Lee Marvin), monolithique tueur plus tout jeune préoccupé par la mort. Pourquoi Johnny North (John Cassavetes), l’homme qu’ils ont abattu, les a attendu sans résister alors qu’il se savait la cible d’une mort certaine et violente ? Également au cœur du questionnement de la nouvelle et du film de Siodmak, cet axe donne au film une belle dynamique, même s’il ne s’agit plutôt que d’un MacGuffin, un prétexte dont la réponse ne servira qu’à mettre en valeur la destinée de tout un microcosme.  Même si tous les codes du film noir ne sont pas de mise (la totalité du métrag

Martin (George A. Romero, 1977)

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 Juste avant de donner une suite à sa séminale Nuit des Morts-vivants , Romero va réaliser une histoire de vampires pas comme les autres ; on y voit Martin, 17 ans, sévir dans un train de nuit, et boire le sang d’une jeune femme qu’il a préalablement endormie. Il va être recueilli par son oncle, persuadé d'être un vampire ; la porte de sa chambre est ainsi gardée par un chapelet de gousses d’ail. Le jeune homme paraît introverti et asocial, vivant mal son adolescence. Ses actes de violence, minutieusement préparés, semblent liés au désir qu’il éprouve pour les femmes, et à son incapacité à le gérer. Martin est finalement juste un jeune homme que cette période de la vie bouleverse : si son oncle, embourbé dans ses croyances superstitieuses, pense qu’il est véritablement un vampire, Martin lui semble conscient de sa condition : il est malade.

Le Masque de la mort rouge (Roger Corman, 1964)

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 Le prince Prospero (Vincent Price) tyrannise les villageois de son fief, en Italie. Adepte de la sorcellerie, il a prêté allégeance à Satan, tout comme son épouse Juliana (Hazel Court). Cependant, un homme vêtu de rouge apparaît à une vieille femme : il prophétise la fin de règne de Prospero. Avec lui arrive la mort rouge, qui tue instantanément les contaminés. Prospero continue, pendant ce temps, à organiser des festivités dans son château pour les nobles des alentours.